Comment réinjecter du sens dans son travail et dans sa vie, quand on traverse une crise qui n’en finit pas ?
C’est l’objet de ce que j’appelle le « coaching existentiel ». Il lie étroitement le personnel et le professionnel.
À ce titre, on peut l’appeler « développement personnel à vocation pro », ou « développement professionnel à fort impact sur la vie perso ».
Sur le plan personnel, il vise le rayonnement de la personne : qu’elle soit alignée, remplie d’une énergie intérieure qui irradie, en ayant trouvé le sens et la finalité à son existence.
Il est fondé sur cinq piliers :
1️⃣ La présence à soi-même : se reconnecter aux signaux corporels de faim, de froid, de fatigue, etc. Un individu aux prises avec la perte de sens coupe le contact avec ces signaux : il n’est plus piloté que par son mental.
2️⃣ La conscience de soi : accueillir ses émotions, ses pensées, ses ruminations, ses idées fixes, sans les juger ni les repousser. On est ici dans l’esprit de la méditation pleine conscience.
3️⃣ La connaissance de soi : avec des outils psychométriques qui révèlent les besoins, les comportements sous stress, la problématique émotionnelle, etc. Il s’agit de comprendre son tempérament et l’histoire qui l’a construit.
4️⃣ Le travail sur soi : décider de la façon dont j’utilise mon caractère pour forger mon identité. Suis-je prêt à dépasser mes peurs pour défendre enfin mon point de vue ? À être moins dans l’apitoiement sur moi et plus dans la compassion envers l’Autre ?
5️⃣ Agir avec soi : les quatre premiers points conduisent l’individu à un développement intérieur et à une présence à lui-même qui transforment ses actions. Il agit désormais avec lui-même et plus contre lui-même, et met son égo au service de son humanité. C’est ce que je nomme le rayonnement de la personne.
Sur le plan professionnel, le coaching existentiel laisse de côté la compétence pour faire émerger l’excellence de la personne.
La compétence est une seconde nature acquise au fil du temps, qui vous range dans une catégorie et vous confronte à la concurrence d’autres experts.
L’excellence, c’est votre première nature. Ce que vous faites bien mieux que les autres, plus vite, presque sans effort… et sans avoir conscience de cet atout.
L’excellence ne s’exprime pas en noms de métiers. C’est votre capacité, dans certains contextes, à réaliser une tâche dans un but précis, par exemple :
▶ réinstaurer le dialogue entre les parties prenantes en conflit ;
▶ ouvrir de nouveaux possibles à des individus cadenassés dans leurs croyances ;
▶ créer de l’unité et de la motivation dans des équipes hétéroclites.
Le coach aide la personne à identifier ce domaine d’excellence, cette richesse qu’elle ignore et qui est la clé de son épanouissement professionnel.
Quand le coaching existentiel leur apporte rayonnement et excellence, les individus accèdent à la densité intérieure : celle du sens retrouvé, du bien-être et de la joie d’agir.
Jérôme Curnier