Les relations toxiques

Les films d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri sont truffés de relations toxiques. Elles donnent lieu à des affrontements verbaux savoureux aux dialogues ciselés.


Pourquoi avons-nous un tel plaisir à les voir ?


Parce que nous tombons tous dans ce piège un jour, et qu’il est plus confortable de l’observer que d’y être enfermé.


Parce que cette distance révèle son caractère comique, absurde et inéluctable : ça part mal (« Qu’est-ce que tu connais à l’amour, toi ? Tu es en couple ? ») et ça finira mal.


Parce que les mots fusent et que tout dérape très vite. On ne s’ennuie pas.


Enfin, nous sommes fascinés par cette mécanique qui échappe à ses protagonistes et à notre compréhension.


Les relations toxiques restent une énigme. Une souffrance récurrente pour ceux qui les subissent, et un gros morceau pour les coachs qui les accompagnent. 


Une façon possible de s’en extraire : la fuite. Mais beaucoup ne peuvent  pas s’offrir ce luxe : le salarié malmené par son manager, le patron en conflit avec son associé…


Pour moi, un coach peut aider un client à s’extirper d’une relation toxique en travaillant avec lui sur ses besoins, ses croyances et ses points faibles. Rien que ça.


C’est ambitieux, il faut être outillé. Mais aux grands maux, les grands remèdes !


🔸  Sur les besoins : l’objectif est de les identifier, de savoir ce qui nourrit la personne. Par exemple être reconnu, respecté, exprimer ses émotions, réussir, être heureux…


C’est la première étape pour se libérer des constats d’impuissance, du « ras-le-bol de la belle-mère » ou « quand va-t-il enfin me rembourser ? ».


On ne sort pas d’une relation toxique en changeant l’autre, mais en changeant son rapport à soi-même.


🔸  Sur les croyances : il faut déconstruire celles qui fondent la relation toxique :


« Je ne peux pas satisfaire mes besoins de manière positive »


Donc je les satisfais de manière négative, quitte à souffrir.


« J’ai besoin de l’autre pour me sentir complet, entier ».


Alors, je maintiens le lien avec mon manipulateur.


« En tant que gendre, je me dois d’être poli et respectueux avec ma belle-mère. »


Donc j’accepte tout d’elle.


Et j’explose quand elle n’est plus là !


🔸  Sur les points faibles : on tue dans l’œuf un nouveau cycle toxique en ne donnant plus prise aux « invites » du manipulateur.


« Tu m’as terriblement manqué pendant ton année à l’étranger ». Oui maman, mais je ne me sens pas coupable d’être parti. Je ne contre-attaquerai pas.


« Tu t’es ridiculisé en te comportant ainsi ». J’ai assez d’estime de moi pour savoir ce qu’il en est et ne pas polémiquer avec toi.


« Je te vois galérer sur ton fichier Excel, laisse-moi faire ». Je me sens assez compétent pour ne pas réagir à ta condescendance.


L’univers des relations toxiques est un monde fascinant. J’organise les 3 et 4 octobre à Lyon un atelier qui vous aidera à le décrypter pour vos clients. Prêts à le suivre ?


Infos et inscriptions : 


Tu ne mangeras pas ton prochains !
Ou quelques antidotes aux relations toxiques


Jérôme Curnier


dans Billets
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