Accompagner le cycle de l’autonomie (1/7)

Une série d’articles rédigés par Jérôme Curnier
1 - Survol de cette série d'articles

Au-delà de la performance à laquelle toutes les démarches d'accompagnement en entreprise prétendent donner accès, elles ont une vocation plus profonde : faire grandir et unifier la personne prise dans ses différents contextes professionnel et personnel et dans ses dimensions individuelle et collective ; l’enjeu étant pour lui de fleurir et de porter du fruit en faisant reculer le bal des égos, éteindre la musique lancinante de la morosité et prévenir la fuite dans l’alcool du cynisme qui conduit toujours à la « gueule de bois » du défaitisme ou encore de la fatalité et, in fine, au désespoir de l’impuissance…

C’est la raison pour laquelle il me semble pertinent de prendre le temps de décrire les processus d’accompagnement de l’autonomie individuelle et collective. Nous allons passer sept semaines sur ce thème de l'autonomie tant le sujet est vaste.

Dans le présent article je vais aborder ce que l'on entend au plan philosophie par ce terme ainsi que parcourir ce que quelques contributeurs ont apporté au sujet. Puis je ferai quelques remarques théoriques préliminaires...
Les quatre semaines suivantes je présenterai chaque étape du passage d'un stade à un autre de façon opérationnelle et qui permettra aux professionnels de disposer d'un vadémécum pour procéder à de tels accompagnements...
La semaine d'après (la sixième) sera consacrée à la façon dont on peut faire appel au sens pour accélérer le processus et je ferai un rapprochement avec l'autonomie au sens bernien du terme (Analyse Transactionnelle).
Je terminerai cette série d'articles avec l'application de ce processus à l'accompagnement des équipes.
Allez, c'est parti...

2 - Qu’appelle-t-on autonomie ?

2.1 - L’autonomie, au plan philosophique… 

En philosophie morale, « l’autonomie est la faculté d'agir par soi-même en se donnant ses propres règles de conduite, sa propre loi. L'autonomie est synonyme de liberté, elle se caractérise par la capacité à choisir de son propre chef sans se laisser dominer par certaines tendances naturelles ou collectives, ni se laisser dominer de façon servile par une autorité extérieure. [Sources Wikipédia]. » Ayant formulé cette définition, la philosophie morale souligne que l’autonomie est le fruit d’un processus éducatif qui passe d’abord par l’acceptation des règles fixées par les milieux social et naturel. Mais bientôt c’est par sa capacité à reconsidérer ces lois et à s’affranchir de l'influence de l’obéissance servile que l’être humain atteint la véritable autonomie. Autrement dit, l’autonomie (ou l’art de vivre selon sa propre loi) exige tout d’abord que l’enfant accepte l’hétéronomie, c'est à dire la loi qui lui est imposée. C’est d’ailleurs une réalité qui perdure à bien des égards, à quel qu’âge que ce soit : il est des lois dont on ne peut s’affranchir… Les lois physiques par exemple, auxquelles le bébé doit se conformer pour apprendre marcher de façon autonome.

La mise en place et l’acceptation de la loi est par conséquent constitutive de l’émergence et de la construction de l’autonomie des acteurs. La loi ne peut être considérée comme finalité mais comme moyen ; l’interdit (ce qui est dit entre – inter-dit –, étymologiquement) va permettre de ne pas rester dans la fusion dans laquelle chacun considère l’autre comme un prolongement de soi-même. Un des enjeux de la croissance de l’autonomie est que chacun sécurise et soit respecté dans son identité spécifique. Qui veut vivre en société, doit prendre en compte la loi sociale. V. Lenhardt souligne que la démarche du psychiatre Martin G. Gröder est exemplaire quant à l’intégration de la loi sociale comme élément constitutif de la reconstruction de la personne et donc de son autonomisation sociale : cette école, qui combine les approches du traitement des drogués et des psychopathes, invite les personnes qu’elle soigne à se reconstruire d’abord comme être social avant d’envisager de se reconstruire comme individu avec un projet qui lui est spécifique et qui dépasse son appartenance à un corps social. L’idée est la suivante : « si tu voles quoi que ce soit à quelqu'un, c’est toi que tu voles. Il n’y a en effet plus d’Etat de droit et tu n’as plus d’identité sociale puisqu’elle n’existe plus du fait de ton larcin. » Il ne s’agit pas de faire changer le comportement sous couvert d’une loi morale mais de faire comprendre à la personne comment se construit l’identité sociale. La conclusion de cette approche voire même son fondement philosophique est que l’individu n’est pas isolable, que ce fait précède toute idée d’autonomie.

Rappelons que né en 1939, Martin Gröder est devenu psychiatre en 1964. Il fut supervisé par le Dr. Eric Berne, à l’époque où l’Analyse Transactionnelle se structurait du point de vue théorique. Il a développé des séminaires de psychiatrie sociale à San Francisco. En 1968, Groder devint le psychiatre au pénitencier américain de Marion dans l’illinois. C’est là qu’il fonda Asklepieion (qui en grec veut dire « sanctuaire de guérison »). En tant que responsable du Centre Fédéral de Recherche Correctionnelle à Butner, N.C., il développa un programme psychiatrique spécialisé pour les prisonniers.

2.2 - L’autonomie « bernienne » de l’Analyse Transactionnelle… 

Eric Berne considérait, en tant que psychiatre, que l’autonomie était le graal de l’accompagnement thérapeutique. Il n'en a jamais donné de définition, mais il estimait une personne comme « guérie » dès lors qu’elle accède à l’autonomie, l’autonomie « se manifestant par la libération ou le recouvrement de trois facultés : la conscience claire, la spontanéité, l’intimité [Eric Berne, fondateur de l’Analyse Transactionnelle, dans « Des jeux et des hommes », Stock, 1972.] ». Ces trois facultés se définissent ainsi :

La conscience claire : c’est la capacité de nommer les choses, de les distinguer, d’éprouver des impressions vierges de jugements, ou d’inférence. Elle implique « le fait d’exister ici et maintenant, non dans l’ailleurs, le passé, ni l’avenir[Ibid] ». Elle s’applique : A soi : conscience par exemple de nos compétences, de nos expériences, de nos comportements, de nos enjeux, de nos pensées et émotions, de modes d’actions, de nos limites, etc. A l’autre : même items que ci-dessus mais cette fois appliquées à autrui. Conscience aussi de la façon dont est en relation avec cet autre, les étiquetages ou attribution, survalorisation ou dévalorisation, etc. Et à la situation : conscience des circonstances, des données objectives et subjectives qui les constituent, de la façon dont le monde fonctionne, des causalités multiples.

La spontanéité : c’est la capacité à choisir parmi un large éventail d'options de sentiments, de pensées et de comportements. La personne spontanée réagit au monde directement, sans gommer des parties de la réalité ou en la réinterprétant pour qu'elle cadre avec des définitions Parentales. La spontanéité implique que la personne peut réagir librement à partir de n'importe lequel de ses trois Etats du Moi fonctionnels. Elle peut penser, ressentir, se comporter en maintenant son Adulte aux commandes. Si elle veut, elle peut passer dans l'Enfant et reprendre contact avec sa créativité, la puissance de son intuition et l'intensité de son ressenti tels qu'elle les possédait dans son enfance. Ou elle peut réagir à partir du Parent et reproduire les pensées, les sentiments et les comportements qu'elle a appris de ses parents ou figures parentales. Quel que soit l'Etat du Moi utilisé, elle choisit de répondre librement pour s'adapter à la situation du moment et non pour se soumettre à des commandements parentaux dépassés. La spontanéité c’est l’inverse de la réactivité, qui nous amène à réagir rapidement et sans contrôle de l’Adulte de mécanismes automatiques non adaptés parce que mis en œuvre par habitude et apprentissage dans l’enfance.

L’intimité : c’est la capacité à partager de façon ouverte et sans masque (dans la mesure où l’environnement le permet) des sentiments, émotions et besoins avec soi-même et l’autre. L’expression est authentique et les sentiments vrais. Exprimé en termes d’Analyse Transactionnelle, l'intimité exclut la possibilité de parasiter la relation en mettant en œuvre des jeux psychologiques. L’accès à l’intimité nécessite d’avoir confiance en soi et en l’autre. Quand une personne est dans l'intimité, elle s’autorise à passer dans son Enfant Libre, après avoir mis en place un environnement sûr par le biais d'un contrat Adulte et d'une protection Parentale. Cette contractualisation se fait généralement dans l’implicite.

Plus tard, E. Berne a ajouté à ces trois capacités celle d’aimer et de coopérer avec les autres pour résoudre des problèmes. Pour définir l’autonomie, Carlo Moïso a ajouté de son côté la capacité éthique, qui consiste à concevoir ses comportements, ses pensées, ses désirs dans un cadre global de valeurs permettant son propre développement et celui des autres dans les relations que l’on établit.

Nous avons là un cadre général très riche, même si nous n’avons encore rien dit de la façon dont on accompagne la croissance de l’autonomie humaine… Accompagner l’autonomie dans le cadre du coaching selon la définition qu’E. Berne en donne, cela revient à aider son client à identifier les situations dans lesquelles il manque de conscience, de spontanéité ou de relations intimes et simples. Mais c’est encore trop vaste et pas suffisamment précis. Poursuivons la cadrage pour savoir comment travailler…

2.3 - Le modèle de Nola K. Symor

La modélisation de l’autonomie que Nola K. Symor a développée en tant que Transactionnaliste trouve son origine dans une analyse de la condition féminine (et donc de l’évolution des comportements identifiables dans les mouvements féministes) aux Etats Unis conduite dans les années 60. En 1983, elle rédige un article [Cf. « Les actualités en Analyse Transactionnelle » N° 27 de juillet 1983 (volume 3 des AAT)] qui lui valut le prix Eric Berne sur « le cycle de la dépendance » dans lequel se trouvent prises les femmes qui souhaitent évoluer dans un contexte politique, social et économique qui les défavorise. Mais cette modélisation a rapidement connu une application assez universelle. 

Nola K. Symor dit que pour s’extraire de la dépendance initiale, toute personne passe par quatre étapes : 

- après celle de la dépendance, 
- c’est l’étape de la contre dépendance qui émerge,
- puis ensuite vient le stade de l’indépendance 
- et enfin celui de l’interdépendance.

Elle établit un lien étroit entre les étapes de ce cycle et la théorisation des positions de vie en Analyse Transactionnelle. L’interdépendance est atteinte par le parcours d’un chemin qui passe dans l’ordre précis suivant :

la position de vie (-,+, je ne suis pas « ok, mais toi tu l’es) de la dépendance,
- puis la position (-,-, je ne suis pas « ok », mais toi non plus) de la contre-dépendance,
- à la suite de laquelle on atteint la position (+,-, je suis « ok », mais pas toi) de l’indépendance,
- qui est enfin suivie de la position (+,+, nous sommes tous les deux « ok ») de l’interdépendance.

Elle explique que les personnes qui ne reconnaissent pas ceux dont elles dépendent comme « non ok », ne parviennent pas à progresser vers l’interdépendance caractérisée par la position saine de vie (+,+, je suis « ok », tu es « ok »). Elle ajoute que la progression d’un stade à l’autre n’est pas linéaire. En terme de temps, parcourir la première boucle peut prendre de six mois à plusieurs années selon les cas de figure mais que les boucles suivantes sont beaucoup plus rapides (de quelques jours à quelques minutes à mesure que la personne parvient à gérer de mieux en mieux ce cheminement et qu’elle reçoit le soutien adéquat).

Pour elle, « l’interdépendance se caractérise par un comportement autonome fondé sur un choix personnel. La personne (ou le groupe) autonome peut à la fois mettre en œuvre sa « liberté de » (faire ou être ceci ou cela) ainsi que sa « liberté pour » dans la relation à soi et à l’autre.

 2.4 - La contribution de V. Lenhardt

V. Lenhardt, pionnier du coaching en France, s’est inspiré des apports de Nola K. Symor pour proposer dans son ouvrage « Les responsables porteurs de sens » rédigé en 1992 une démarche d’accompagnement de l’autonomie en coaching que je reprendrai dans le détail au paragraphe qui décrit le modèle.

A sa suite, je voudrais commencer par souligner plusieurs aspects importants concernant l’autonomie…

- Tout d’abord l’autonomie est une valeur et non un stade de développement : autrement dit, en tant que telle, c’est à chacun de découvrir les équivalences concrètes qui l’incarnent. Une valeur sans équivalence concrète, souligne la PNL, devient le plus souvent le lieu d’incompréhensions et de frustrations dans le meilleur des cas. A titre d’exemple, lorsque l’on parle de la valeur de « respect interpersonnel », de quel comportement parle-t-on ? A quoi reconnaîtra-t-on qu’un comportement est respectueux ? Il est rare que deux personnes qui disent avoir cette même valeur l’incarnent de manière identique... Les stades de la dépendance, de la contre dépendance, de l’indépendance, de l’interdépendance sont, par conséquent, à entendre comme des équivalences concrètes qui s’articulent les unes par rapport aux autres.

- Il est donc logique que l’autonomie ne soit pas à comprendre comme un synonyme d’indépendance, alors même que c’est l’acception qui est le plus couramment retenue par le sens commun.

- Ensuite il n’y a pas de « bons » degrés d’autonomie ni de « mauvais » stades en matière d’équivalence concrètes. Chaque stade est compréhensible et constitue le marchepied du suivant.

- Une fois la première boucle de dépendance, contre dépendance, indépendance, interdépendance parcourue, le cycle peut recommencer au stade de la dépendance soit à un niveau plus élevé (j’y reviendrai) soit lorsque la personne est confrontée à un nouvel apprentissage ou un problème nouveau. Il s’agit en effet d’un processus cyclique en forme d’hélice.

- V. Lenhardt propose un cinquième stade celui de l’autonomie par le sens. Quel que soit le stade d’autonomie d’une personne, si elle a accès à un sens qui la dépasse, elle est « plus autonome » que les autres personnes qui n’ont pas fait l’expérience d’un « méta-sens » . A titre d’exemple, celui qui a incorporé dans sa conception du monde sa propre mort comme constitutive de sa vie (autrement dit qui accepte viscéralement de mourir) bénéficie d’une autonomie existentielle, celle de vivre bien, quand bien même opérationnellement elle serait hautement dépendante dans son quotidien (cas de personnes handicapées par exemple). C’est cet accès à un « méta sens » (ou sens supérieur) qui permet à une personne comme Nelson Mandela de dépasser sa propre colère face à l’injustice dont il a fait l’objet pendant tant d’années et de développer une autonomie par rapport à ses émotions. Cela le conduit même à rentrer dans une réconciliation personnelle qui entraîne ceux qui le côtoient. Nous reparlerons de ce type d’autonomie dans les quatrième et cinquième ouvrages de ma collection "Coaching Global", autonomie qui rejoint très intimement le chemin de la spiritualité.

2.5 - L’autonomie telle qu’elle est implicitement envisagée en entreprise

Dans l’entreprise, l’autonomie est le plus souvent comprise par ceux qui en parlent comme l’état d’indépendance. En fait, managers et dirigeants qui parlent d’autonomie ou d’indépendance font plutôt référence inconsciemment à deux aspects antinomiques : l’interdépendance entre acteurs, et, simultanément, l’exigence vis-à-vis du personnel, d’une soumission à l’entreprise.

On retrouve ici l’ambivalence et le paradoxe du manager et du dirigeant :

L’ambivalence : le dirigeant veut que son équipe soit autonome mais il veut aussi que son personnel demeure dans la symbiose vis à vis de lui et de son autorité…
Le paradoxe : plus le manager souhaite l’autonomie de son personnel, moins il doit vouloir la provoquer : il lui faut apprendre à laisser venir les choses, puisque du fait de sa position haute dans le système, le manager / dirigeant provoque souvent le contraire de ce qu’il souhaite générer.

2 - Accompagner la croissance de l’autonomie - Remarques préliminaires

1. Comme nous venons de le voir, l’autonomie n’est pas un état statique mais consiste en une valeur qui s’apparente à un processus dynamique qui est à accompagner. Sa croissance est un chemin en escalier où, à chaque étage, sont attachés des besoins spécifiques, des émotions particulières et des deuils à traverser, autrement dit une crise identitaire particulière. Si l’on ne sait pas prendre en considération ces différents éléments, des traumatismes peuvent apparaître et le processus de croissance de l’autonomie resté bloqué. L’autonomisation ne peut se poursuivre…




2. Pour accompagner le processus d’autonomie d’une personne et d’une équipe, il convient d’identifier la dimension systémique de l’approche et les trois composantes qui la constituent :

La personne qui se développe.
La personne qui accompagne.
La relation entre les deux.
On aurait ainsi tort de croire que seule la personne qui se développe est à prendre en considération. Si on omet une des trois composantes, l’accompagnement de la croissance a toute les « chances » d’échouer.

3. Une véritable difficulté dans l’entreprise et dans la société est de savoir si les gens veulent rentrer dans la spirale de croissance de leur autonomie ! Pudiquement je dirais que donner une réponse est loin d’être évident, ou que cela dépend des cas ! Les portes pour passer d’un stade à un autre sont parfois étroites et ces passages exigent la mise en place d’un déséquilibre dans l’homéostasie relationnelle. Nous avons vu dans la troisième partie combien le système aura tendance à maintenir l’équilibre précédent par l’organisation très subtile de rétroactions négatives ou de freins au changement. En plagiant le titre du livre « Etre heureux, ce n’est pas nécessairement confortable [Thomas d’Ansembourg, Editions de l’Homme.] », on peut affirmer « qu’être autonome ce n’est pas nécessairement confortable non plus ! »

4. Pour passer plus facilement la crise identitaire et celle de l’homéostasie relationnelle entre acteurs qui surviennent lors du passage d’un stade de l’autonomie au suivant, le recours à un accompagnant peut faciliter. Mais pour cela, il faut que le collaborateur accepte de rentrer dans une dépendance saine vis à vis du coach (la symbiose transitionnelle évoquée plusieurs fois) et que celui-ci sache spécifiquement quoi proposer comme cheminement (c’est précisément l’objet de cet exposé).

5. L’erreur de certains managers ou prescripteurs qui souhaitent dynamiser l’entreprise et les équipes, c’est de croire que l’on peut passer de la dépendance à l’interdépendance par le biais de quelques jours de séminaire. La demande insistante « Montez un séminaire ‘one shot’ pour rendre mes cadres autonomes » est une tentation bien compréhensible mais la voir satisfaite relève tout bonnement d’un fantasme. La croissance d’une personne ou d’une équipe va s’élaborer généralement sur une période longue d’au moins neuf à dix mois pour peu que cela soit accompagné.

La raison de cette durée est simple à comprendre dès lors qu’elle est énoncée : dans la situation de la dépendance, une des personnes (ou le groupe) est à considérer comme le « petit » dans sa relation au patron (ou au coach) qui, lui, a la place du « grand ». De ce fait, la position de l’un est haute et celle de l’autre, basse ; la relation n’est donc pas horizontale ou paritaire, elle est descendante ou ascendante selon la position que l’on considère.



A contrario, dans une relation d’interdépendance, il y a parité entre acteurs, les deux sont grands. Pour que cette parité s’établisse de façon saine et durable, il va donc falloir :

Que le « petit » grandisse.
Que le « grand » procède à une mutation intérieure quant à son regard (il s’agit ici de la transformation que le responsable doit conduire vis-à-vis de ses subordonnés).
Que la relation change de nature ainsi que les procédures institutionnelles (travail aux niveaux psychologique, organisationnel et sociologique).


Suite de l’article « accompagner le cycle de l’autonomie (2/7) »

=> le passage de la dépendance à la contre-dépendance.



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Si vous voulez en savoir plus

Collection coaching global. L'ensemble de mes articles sont tirés des ouvrages que j'écris. Il s'agit d'une collection sur l'accompagnement de 9 tomes répartis en 5 principaux volumes. En voici la présentation vidéo :

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La recherche en coaching
Un article de Jérôme Curnier